Maurice Pescatore

Maurice Pescatore est fils de parents luxembourgeois. En 1894, il entre au service de la faïencerie Villeroy & Boch à Rollingergrund, dont sa famille compte parmi les actionnaires importants. Il dirige l’usine jusqu’au début de la Première Guerre mondiale. S’intéressant aux mouvements sociaux de son époque, Maurice Pescatore est élu bourgmestre de Rollingergrund en 1905 et, de 1908 à 1919, représente le parti libéral à la Chambre des députés. Pendant la Première Guerre mondiale, il cofonde la Croix-Rouge luxembourgeoise. L’Alliance française décerne en 1937 à Jean-Joseph Lentz le prix Maurice-Pescatore, destiné à récompenser un auteur luxembourgeois de langue française.

Sportif et aventurier, Maurice Pescatore est en 1910 le premier membre luxembourgeois du Comité international olympique. Dans les années 1920, il publie quelques récits dans Chasse et pêche. Il entreprend plusieurs voyages en Afrique, où il possède des plantations. En 1928, il participe à une expédition de chasse qui le mène de Djibouti au lac Tanganyika et au Congo belge. Il meurt d’une fièvre tropicale à bord du paquebot Albertville. Son livre-journal Chasses et Voyages au Congo, publié à titre posthume, reflète ses impressions de l’Afrique coloniale et sa passion de la chasse. Il y décrit le système colonial, sans pour autant le critiquer.