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Danielle Hoffelt

Esch-sur-Alzette

Après son baccalauréat au Lycée Hubert Clement à Esch-sur-Alzette, Danielle Hoffelt fait des études de lettres françaises au Centre universitaire de Luxembourg et à l’université de Strasbourg. À partir de 1987, elle enseigne le français dans différents lycées luxembourgeois : à l’École privée Marie-Consolatrice en 1987, de 1988 à 1990 au Lycée Hubert Clement à Esch-sur-Alzette, de 1990 à 1997 au Lycée technique de Bonnevoie, de 1997 à 2019 au Lycée classique d’Echternach, et enfin de 2019 jusqu’à sa retraite au Lycée de garçons de Luxembourg.

Dans ses poèmes, Danielle Hoffelt s’engage en faveur des femmes et des défavorisés. Ainsi, elle présente une réédition féministe du mythe de Mélusine en 2010. Les thèmes qu’elle aborde, lesquels la préoccupent tant dans son œuvre que dans son action sociale, sont les guerres dans le monde, le désespoir, la misère, les injustices à l’égard des plus faibles ainsi que les problèmes de société. Avec le recueil de poèmes Mots à maux, illustré par Dany Dickes, une nouvelle tonalité se fait ressentir. La solitude, la nostalgie amoureuse, la séparation et le chagrin constituent les thèmes récurrents de poèmes aux résonances mélancoliques, donnant la parole à un « je » poétique déraciné, dont le passé ne peut être compris ni saisi avec des mots. Dans le recueil entre lignes et regards, paru en 2025 avec des illustrations de Nadine Cloos et qui fait écho par sa thématique à Mots à maux, le motif de la disparition domine : les regards s’estompent, les mots se taisent, la corporalité s’efface et l’être humain semble disparaître peu à peu.

Des poèmes de Danielle Hoffelt sont publiés dans Les Cahiers luxembourgeois, nos cahiers, Estuaires et Re-cré, mais aussi dans des publications étrangères comme Die Brücke, Traversées, Les Moments littéraires ou dans des anthologies telles que Résistances aux guerres (2008) ou Am anderen Ende der Lichtung (2010). Quelques-uns de ses poèmes sont traduits en macédonien et en espagnol (abril, 2010). C’est au lycée technique à Bonnevoie qu’elle fait la connaissance de Michel Grevis, coauteur du recueil de poésie zweeërlee. En 2015, elle contribue à l’exposition Arborescences du photographe luxembourgeois Raymond Clement en écrivant quelques poèmes. En 2024, elle écrit un texte pour le recueil Catching Strangers d’Alexander von Reiswitz. Dans cet ouvrage, le photographe et architecte allemand met en scène des personnes qui se trouvent par hasard au même endroit au même moment, comme des familles fictives ; sur la base de ces photos, des auteurs de différents pays imaginent les relations familiales et les destins des personnes représentées.

Danielle Hoffelt a organisé des ateliers pédagogiques d’écriture et de théâtre, d’abord au Lycée technique de Bonnevoie avec la troupe LTBissimo, puis au Lycée classique d’Echternach avec la troupe de théâtre Nouveaux-nez epternaciens, créée en 1996 et qu’elle a dirigée elle-même, et enfin au Lycée de garçons de la capitale. À Echternach, Danielle Hoffelt a participé en tant qu’autrice à plusieurs comédies musicales jouées par les Nouveaux-nez epternaciens en la basilique ou, à partir de 2014, au Trifolion : écrite à l’occasion de la célébration du 1 300e anniversaire de la fondation de l’abbaye bénédictine d’Echternach, la comédie musicale multilingue Oralabora (1998) raconte la vie du moine anglo-irlandais Willibrord, fondateur de l’abbaye en 698, ainsi que d’autres épisodes de l’histoire de la ville d’Echternach. Le mystère Pandora, créé en 2004 et dont Danielle Hoffelt a écrit les textes, reprend également des événements de l’histoire de la ville. Ultima Ora (2004/2009), dont Danielle Hoffelt et Jean-Claude Degrell ont écrit les textes et Jean-Marie-Kieffer et Georges Urwald la musique, se base sur des anecdotes tirées du recueil Echternach, liebe alte Stadt de Marcel Simon. Oratorio 1815 (2014) est une comédie musicale sur l’histoire du Luxembourg à l’époque du congrès de Vienne de 1814-1815. Les textes des chansons sont de Jean-Claude Degrell et Jeff Seyler, la musique de Georges Urwald et Jean-Marie Kieffer et les scènes jouées entre les chansons de Danielle Hoffelt.

Par ailleurs, Danielle Hoffelt écrit des critiques littéraires dans tabou et a été lectrice pour les éditions Estuaires. Elle se voit décerner en 1996 le prix Arthur-Praillet pour le recueil Impuissances et est lauréate du deuxième prix du concours « Vers d’automne – 2001 » de la Ville de Florange. Elle a été membre de la LSV jusqu’à la dissolution de celle-ci en 2016.

Cet article est signé Claude D. Conter et Fabienne Gilbertz

Publications

Collaboration à des périodiques

  • Titre des périodiques
    Apertura Magazine
    Noms utilisés
    Danielle Hoffelt
  • Titre des périodiques
    Cahiers luxembourgeois (Les). revue libre des lettres, des sciences et des arts
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  • Titre des périodiques
    Eis Sprooch (Actioun Letzebuergesch)
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  • Titre des périodiques
    Estuaires. Revue culturelle
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    Danielle Hoffelt
  • Titre des périodiques
    nos cahiers. Lëtzebuerger Zäitschrëft fir Kultur
    Noms utilisés
    Danielle Hoffelt
  • Titre des périodiques
    Récré / Ré-création / Ausbléck. Magazine culturel de l'APESS
    Noms utilisés
    Danielle Hoffelt
  • Titre des périodiques
    tabou
    Noms utilisés
    Danielle Hoffelt
  • Titre des périodiques
    Traversées. Revue littéraire trimestrielle
    Noms utilisés
    Danielle Hoffelt

Études critiques

Distinctions

Membre

  • LSV - Lëtzebuerger Schrëftstellerverband [1986-2016]
  • Theatergruppe des LGE (Maroldt)

Archives

  • CNL AU-086
Citation:
Claude D. Conter/Fabienne Gilbertz, « Danielle Hoffelt », sous : , mise à jour du 14.07.2025, consulté le .