Damien Schmit

Après son baccalauréat au Lycée Hubert Clement d’Esch-sur-Alzette, Damien Schmit étudie à partir de 1999 la littérature française au Centre universitaire de Luxembourg et à l’université de Strasbourg, où il obtient son diplôme d’études approfondies. Il enseigne ensuite le français au Lycée technique des arts et métiers à Luxembourg, puis à l’École internationale de Differdange et Esch-sur-Alzette. Outre la musique et la photographie, Damien Schmit pratique aussi la peinture. Il participe à des expositions d’art abstrait à Differdange (2002, 2009 et 2017), et signe des expositions individuelles, à Differdange (2017) et Pétange (2020), qui allient écriture, musique, photographie et peinture.

Pendant ses études à Strasbourg, Damien Schmit écrit des articles pour le journal de l’université Rascass. Il publie l’étude Kafka/Beckett. Le rire du désespoir dans la Revue luxembourgeoise de littérature générale et comparée (2008), et y signe également des illustrations. Il publie par ailleurs trois courts récits dans le deuxième volume collectif intitulé Nouvelles du Jour des éditions Bénévent (Nice, 2010).

Damien Schmit publie des recueils de poésie, tous édités à Paris. Tandis que Confidences en partage (2003) s’empare notamment des questions de l’écoulement du temps et de la mémoire sous forme de quatrains, dans Entre ciel et terre (2016), Cyclosphère (2018) et À cœur ouvert (2019), l’écriture devient plus elliptique et le style plus libre, se resserrant davantage autour d’un « je » poétique. Ce dernier s’exprime désormais au travers de voies qui se tracent, de cycles de vie, de destinées terrestres et d’envolées cosmiques. Dans ce creuset existentiel apparaît une conscience interrogatrice qui n’ignore pas son étrangeté à toute notion de normalité. Le cycle poétique est en outre placé sous le signe de l’Italie ; quelques poèmes en langue italienne ponctuent les deux derniers recueils.

Silenzio (2020), qui paraît en pleine pandémie de Covid-19, a pour objet l’état de réclusion et le temps suspendu, déclinés dans une palette d’ombres et de lumières.

En 2021 s’amorce un nouveau cycle d’écriture, dédié à la prose courte et au fragment. Publiés la même année, Envole-toi, Pars avec moi et Ici, là-bas reflètent un questionnement commun autour du rapport entre l’isolement et le collectif, entre l’intériorité comme refuge et l’étrangeté à soi-même. Le nouveau départ s’y traduit par l’abandon d’un espace cloisonné pour rejoindre une zone de passage, telle une gare où des personnages finissent par se trouver et emprunter de nouvelles trajectoires.