Georges Goedert

Après son baccalauréat à l’Athénée de Luxembourg en 1955, Georges Goedert étudie la philosophie, la philologie classique et les lettres allemandes aux Cours supérieurs à Luxembourg, à la Sorbonne et à Munich. En 1974, il soutient une thèse de doctorat bilingue consacrée à Nietzsche à l’université de Nancy. À partir de 1961, il enseigne, l’allemand à l’Athénée de Luxembourg et, à partir de 1963, la philosophie à l’Institut pédagogique. Parallèlement, à partir de 1968, il donne cours au Centre universitaire et comme professeur invité aux universités de Salzbourg et de Metz.

Georges Goedert écrit en français et occasionnellement en allemand. Il débute en 1953 avec des articles dans Ons Equipe et avec des critiques théâtrales et littéraires dans d’Lëtzebuerger Land. Depuis 1961, il est collaborateur régulier au Luxemburger Wort, où il publie des textes philosophiques, littéraires et culturels dans les rubriques Carnets (depuis 1962), et Parallèles (depuis 1978). Par ailleurs, il donne des articles à Academia, Les Pages de la SELF, Actes de la Section des sciences morales et politiques de l’Institut grand-ducal et nos cahiers, revue dont il préside le comité de rédaction depuis 1995.

En outre, Georges Goedert a publié des études scientifiques dans Internationales Jahrbuch für die Nietzsche-Forschung, Schopenhauer-Jahrbuch, Schopenhauer-Studien, Philosophisches Jahrbuch et Perspektiven der Philosophie, dont il est coéditeur. Il confirme son intérêt pour Nietzsche et Schopenhauer dans des études comme Schopenhauers Willensmetaphysik und Mitleidsethik (1989), Nietzsche, critique des valeurs chrétiennes (Paris, 1977) et Nietzsche, disciple de Dionysos. Une introduction à son œuvre (Bruxelles, 2001). Il a coédité l’ouvrage Nietzsche und die Kultur – ein Beitrag zu Europa? (Hildesheim, 2002) et les manuels scolaires Itinéraires philosophiques (Luxembourg, 1987) et Das Wechselspiel von Mythos und Logos, die Dialektik der griechischen Aufklärung als europäisches Paradigma (Francfort, 1998). Georges Goedert est membre de l’Association des écrivains de langue française (ADELF), de l’Académie européenne des sciences et des arts à Salzbourg, de l’Institut grand-ducal, section des sciences morales et politiques et a été membre de la LSV jusqu’à la dissolution de celle-ci en 2016. Dans son essai Albert Camus et la question du bonheur (1969), il est autant question de philosophie que de littérature.

Son recueil Parallèles, dont le titre évoque la géométrie euclidienne, comprend cent douze chroniques parues dans Warte-Perspectives. Georges Goedert y commente l’actualité sociale, littéraire, scolaire, politique, religieuse et économique, qu’il met en relation avec ses observations et ses descriptions de la nature. Pleurs sur Dubrovnik est un récit de voyage sur le littoral dalmate lors de la crise politique dans l’État multiethnique yougoslave en désagrégation et relate l’expérience esthétique de la religiosité.

Dans Angst und Freude in sonnigem Vorfrühling. Dubrovnik am Palmsonntag 1991, Georges Goedert invite le lecteur à flâner avec lui à travers la ville croate de Dubrovnik, où la peur devant les guerres de Yougoslavie imminentes est omniprésente et tangible. Sur son chemin il confronte ses impressions de la ville et son vécu de l’année liturgique avec ses propres souvenirs d’enfance.

Georges Goedert se veut un intellectuel catholique qui défend les valeurs chrétiennes dans un monde de plus en plus laïc.