Joseph Sevenig

Joseph Sevenig est le frère de Jean-Pierre Sevenig et du critique littéraire Nicolas Sevenig. Après avoir passé son baccalauréat en 1888, il entre au Grand Séminaire à Luxembourg. Ordonné prêtre en 1893, il est d’abord vicaire à Diekirch pendant quatre ans, puis, de 1897 à 1910, à l’église Saint-Michel à Luxembourg et, de 1910 à 1917, curé à Itzig. Il officie comme curé à Mondorf-les-Bains de 1917 jusqu’à sa mort. Joseph Sevenig est d’abord secrétaire, puis président de l’Association antialcoolique. Il assure également la rédaction du magazine de l’association Volkswohl. En 1926, il est admis comme membre de l’Institut grand-ducal, section historique.

Président du Gesellenverein, le cercle des apprentis et compagnons catholiques, Joseph Sevenig a dirigé une série de représentations théâtrales pendant son vicariat à Luxembourg. Quelques-unes de ces pièces sont de sa plume. Il y aborde des sujets historiques et sociaux, à l’aide desquels il met en garde contre les révolutions politiques et les mutations sociales engendrées par le mouvement ouvrier, comme l’illustrent les pièces Die Umsturzmänner et In der Gewalt des Revolutionärs. À partir de la Première Guerre mondiale, il écrit principalement des opérettes divertissantes en luxembourgeois. Mises en musique par Gustav Kahnt et Fernand Mertens, celles-ci mettent en scène exclusivement des personnages masculins. Les pièces de Joseph Sevenig connaissent des tirages d’envergure dans l’entre-deux-guerres et sont représentées un peu partout dans le pays. Il a publié également le récit de voyage Von Luxemburg nach Wien et le recueil de poésie Hémechts-Lauden. Il a été collaborateur des publications Morgenglocken, Ons Hémecht, Ons Bühn, Jung-Luxemburg, Luxemburger Wort et Jonghémecht.