Jacques Kintzelé

Après avoir fréquenté l’Athénée de Luxembourg, Jacques Kintzelé travaille à l’Administration des contributions directes à Diekirch, à Bettembourg et à Wiltz. Il quitte ses fonctions après son mariage, rejoignant alors l’exploitation agricole avec relais de poste que tiennent ses beaux-parents à Heiderscheidergrund. En 1917, Jacques Kintzelé achète le domaine du Scherfenhof près de Larochette (dans la commune de Heffingen), qu’il exploite jusqu’à sa mort. Dans l’entre-deux-guerres, il s’engage au sein du mouvement Landwûol. À partir de 1953, il fait partie de la commission chargée du Luxemburger Wörterbuch. En 1955, il devient membre de l’Institut grand-ducal, section de linguistique, de folklore et de toponymie.

En 1924, Jacques Kintzelé publie le roman Auf der Wasserscheide, dans un premier temps sous forme de feuilleton dans Obermosel-Zeitung. Il présente le monde rural traditionnel et s’inscrit dans la tradition de la littérature régionaliste. Le roman a pour sujet une dette remontant à l’époque de la Révolution française. Le titre s’inspire du domaine agricole de l’auteur. Le récit en vers Di siwe Joffren am laange Muer (1953) se déroule également en milieu rural. Après l’expérience de la Seconde Guerre mondiale, l’auteur y choisit de se servir du luxembourgeois et reprend les motifs folkloriques et patriotiques de contes du Grünewald.