Jean-Pierre Welter

Jean-Pierre Welter est l’oncle de Joseph Welter. Il passe son enfance à Steinfort, où son père, Edouard Welter, est instituteur. Dès son adolescence, il pratique l’improvisation de vers et de ballades amusantes et humoristiques. Cet intérêt a entre autres été éveillé par le chanteur de rue et joueur d’orgue de Barbarie Michel Bernard, appelé De Mischi vun Äischen. Dans sa vie professionnelle, Jean-Pierre Welter a été journaliste et correspondant des journaux Luxemburger Zeitung, Luxemburger Volksblatt et Escher Tageblatt. En collaboration avec Eugène Forman, il a édité le journal satirique De Gukuk, dans lequel il a publié la série Pitti’s Landbriefe. Par ailleurs, il a écrit des articles dans De Mitock et été coéditeur de l’hebdomadaire Revue, qui paraît depuis 1940.

Sur le plan littéraire, Jean-Pierre Welter se distingue dans les années 1930 avec des revues, qui analysent l’actualité politique et sociale de manière critique et satirique et qui d’un autre côté affichent une philosophie plutôt épicurienne, faisant l’éloge de la convivialité et du chant. On lui doit entre autres les chansons Cojellico’s Jang, Den dëcken Heng, D’Lidd vum Sweepstake, Rose Märry et De Sto'ssneckel. Alles fällt op mech. Rédigée en 1945, sa chanson Un der Atert, une adaptation de la ballade Darling Clementine des chercheurs d’or américains, reste populaire jusqu’à ce jour. Elle remonte à l’amitié qu’entretenait l’auteur avec le major américain Wally, en poste à Redange. C’est en compagnie de ce même Wally que Jean-Pierre Welter est victime d’un accident de voiture tragique au début de l’année 1945.

Son pseudonyme le plus connu, Thériente, est une anagramme du nom de sa maîtresse, Henriette. Le pseudonyme de Picothériente entre dans le cadre de sa collaboration avec Robert Roller. Il se cachait également derrière le nom de Perigelon dans De Gukuk, comme le montre une découverte récente.