Sonia da Silva

Luxembourgeoise d’origine portugaise, Sonia da Silva fréquente l’école primaire à Luxembourg-Bonnevoie. Elle continue à l’École privée Fieldgen puis au Lycée Michel Rodange à Luxembourg, où elle passe le baccalauréat en 1996. Elle entame ensuite des études de lettres modernes, d’abord au Centre universitaire (aujourd’hui Université du Luxembourg), puis aux universités de Strasbourg et de Metz. En 2001, elle consacre son mémoire de maîtrise à Céline, en 2002 son mémoire de DEA à Pierre Drieu la Rochelle. En 2009, elle décroche un doctorat avec une thèse ayant pour sujet la décadence et l’imaginaire littéraire dans les romans de Drieu la Rochelle. Elle a également accompli un cursus d’études de traduction à l’École de traduction littéraire à Paris. Elle est l’épouse de Gaston Carré.

En même temps que ses études, Sonia da Silva poursuit une carrière de journaliste. Elle a joué un rôle déterminant dans la création de deux nouveaux organes de presse francophones : elle travaille d’abord chez Editpress à Esch-sur-Alzette pour l’hebdomadaire Le Jeudi, puis, à partir de 1999, aux éditions Saint-Paul pour le quotidien La Voix du Luxembourg, dont elle est nommée, en 2009, cheffe de la rubrique culture, poste qu’elle occupe jusqu’à ce que le journal cesse de paraître fin 2011. En novembre 2011, elle devient responsable éditoriale aux éditions Saint-Paul. De 2014 à 2025, elle est chargée du service communication du Musée national d’histoire et d’art (depuis 2023, Musée national d’archéologie, d’histoire et d’art). En janvier 2026, elle est nommée à la direction de l’Institut Pierre Werner.

En tant que journaliste, Sonia da Silva a publié un grand nombre d’articles, dont des critiques littéraires ainsi que des entretiens avec des auteurs venant de cultures différentes comme Ismael Kadaré, Jean-Christophe Rufin, Gonçalo M. Tavares, Colombe Schneck, Lyonel Trouillot ou encore Anise Koltz. Son travail de responsable d’édition lui a valu de collaborer à un certain nombre d’ouvrages, dont Guillaume et Stéphanie – Album-souvenir du mariage princier de Stéphane Bern (2012), le Bopebistro Buch (2012), un projet collectif qu’elle a conçu avec Serge Tonnar, ou encore les livres sur les bâtiments de la Caisse d’épargne de l’État (2013 & 2020), avec des textes de Jean-Claude Sacerdot.

En 2015, elle publie avec D’amour et d’acier de l’auteur brésilien d’origine luxembourgeoise Marc André Meyers sa première traduction littéraire. Depuis, elle se consacre principalement à la traduction de la poésie portugaise. En 2021, 2022 et 2024, les Cahiers de l’Approche publient des versions bilingues d’une sélection de poèmes des autrices portugaises Filipa Leal, Lídia Jorge et Raquel Serejo Martins, traduites en français par Sonia da Silva, sous les titres La Ville oubliée, Antes que seja tarde et L’utilité d’une clé à molette. Le recueil également bilingue Cinq poètes de Coimbra (2023) contient des poèmes de Dom Dinis, Sá de Miranda, Antero de Quental, Camilo Pessanha et Fernando Assis Pacheco, réunissant ainsi des textes allant du XIII^e siècle jusqu’au XX^e siècle. En 2024 est publié aux éditions Phi Vale Formoso, de Filipa Leal, également en édition bilingue.

Sonia da Silva est membre fondatrice du comité d’organisation du Printemps des Poètes – Luxembourg.