Fernand Karier

Fernand Karier est le père de l’acteur Steve Karier. Il grandit à Esch-sur-Alzette, où il fréquente l’école primaire et le Lycée de garçons. Après son baccalauréat, il fait des études de philosophie, de lettres allemandes et françaises aux Cours supérieurs à Luxembourg ainsi qu’aux universités de Paris et Munich. À partir de 1962, il enseigne l’allemand au Lycée de garçons à Esch-sur-Alzette et à partir de 1966, en même temps, au Collège d’enseignement moyen à Pétange. Il incite Mars Klein, Ed Maroldt et Frank Feitler à l’écriture. À l’âge de trente-trois ans, Fernand Karier meurt dans un accident de la route à Bascharage.

Fernand Karier a écrit des critiques littéraires et des fragments en prose dans le supplément Le Phare. Il a fait partie du groupe d’auteurs publiant dans la revue littéraire impuls, éditée par Cornel Meder et dans laquelle il a publié les fragments de romans Juden et Anfang. Ce n’est qu’à titre posthume que paraît le texte en prose Oft sitze ich in doppelpunkt. Fernand Karier a participé avec Rolph Ketter, Roger Schiltz et d’autres aux séances de lecture à la Grange de Consdorf. Dans ses textes, il associe la critique du langage à celle du fascisme en relatant la société d’après-guerre, dont il dénonce l’ordre social fondé sur l’autorité et la brutalité. Il compte parmi les premiers auteurs à tirer de la collaboration durant la guerre un sujet littéraire. Les textes de Fernand Karier, teintés d’existentialisme, s’inscrivent dans la tradition de la littérature engagée.