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Photo : Auguste Liesch


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© In: Auguste Liesch: Gesamtwierk (1979)

Auguste Liesch

Mondorf Luxembourg-Clausen

Fils de pharmacien, Auguste Liesch passe son enfance et sa jeunesse à Mondorf-les-Bains puis, à partir de 1882, à Esch-sur-Alzette. Après des études secondaires à Diekirch, il étudie à partir de 1895 le droit à Nancy et à Paris. Il commence sa carrière au sein de l’autorité judiciaire de l’État en 1904 en tant que juge de paix à Grevenmacher, avant de rejoindre le tribunal d’arrondissement de Luxembourg en 1907. Dans sa fonction de juge d’instruction, Auguste Liesch figure dans le livre Tout devait disparaître de Jérôme Quiqueret. Avec Robert Brasseur, il soutient Paul Ruppert dans son travail d’éditeur de la Pasicrisie luxembourgeoise. De 1918 à 1921, Auguste Liesch, homme politique libéral, fait partie de deux gouvernements d’Émile Reuter en tant que ministre chargé de la Justice et des Travaux publics. Nik Welter et Auguste Collart sont également présents dans le même cabinet. De 1921 à 1932, il dirige l’Administration des douanes et accises, puis, jusqu’à sa retraite en 1945, officie comme délégué du Grand-Duché auprès de l’Union belgo-luxembourgeoise. De 1937 jusqu’à sa mort, il siège également au Conseil d’État. Ces deux derniers mandats sont cependant interrompus par la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle il est déplacé avec sa famille à Leubus, en Silésie, de 1942 à 1945.

Sur le plan littéraire, Auguste Liesch fait ses débuts assez tard. Ses traits d’esprit lors d’audiences au tribunal sont mentionnés dans la presse dès 1918, et il commence à écrire déjà à partir des années 1920 ou 1930 des poèmes satiriques lus en petit comité. Le premier livre de Liesch, D’Maus Ketti (1936), est une version adaptée aux réalités luxembourgeoises de la fable du rat de ville et du rat des champs, avec des dessins de Pierre Blanc ; des rééditions ultérieures ont été illustrées par Pe’l Schlechter, Willy Faber, Romain Schroeder, Leo Reuter, Alison Koch-Kent, Sophie Dewalque et Valérie Willame. Antoine Meyer dans D’Fèldmaus an d’Stadmaus et plus tard Lex Roth dans D’Milly Maus an aner Dichtereien reprendront plus tard ce sujet traité initialement par Ésope et Horace. Entre 1939 et 1940, le roman en allemand Im Schatten des Eichenhofes est d’abord publié en feuilleton dans Les Cahiers luxembourgeois. Il s’agit de l’histoire d’amour entre la fille d’un riche agriculteur luxembourgeois et un valet de ferme des Hautes Fagnes, présumés frère et sœur. Parallèlement, Auguste Liesch écrit des récits, pour la plupart en français, mais aussi en allemand, contenant des études de caractères féminins, dont certains paraissent d’abord dans d’Hémecht – La Patrie. En 1946, il publie également dans ce périodique des poèmes en langue luxembourgeoise, parfois sous la forme de pastiches de classiques allemands (par exemple Den Taucher, librement inspiré de Schiller). Ceux-ci tendent un miroir déformant mais affectueux aux différentes couches de la société luxembourgeoise, comme D’Hochzeit an der Kathedral ou D’Visite beim Bébé. Le recueil Allerhand (1947, augmenté en 1959 et 1966) est une compilation de poèmes luxembourgeois, de récits allemands – parmi lesquels Mein Freund Anton et Ely – et de textes français – comme Tante Zinn ou Le codicille. Ces textes sont repris dans ses œuvres complètes introduites par Pierre Grégoire, Henri Rinnen et Nic Weber, Gesamtwierk (1979), comprenant également le roman Im Schatten des Eichenhofes. Plusieurs poèmes d’Auguste Liesch ont été mis en musique par Josy Meisch, Norbert Hoffmann et Camille Kater.

Cet article est signé Roger Muller et Nicole Sahl

Publications

Collaboration à des périodiques

  • Titre des périodiques
    Cahiers luxembourgeois (Les). revue libre des lettres, des sciences et des arts
    Noms utilisés
    Auguste Liesch
  • Titre des périodiques
    Eis Sprooch (Eis Sprooch). Veräinsblaat fir alles waat lëtzebuurgesch ass
    Noms utilisés
    Auguste Liesch
  • Titre des périodiques
    Hémecht (d') - La Patrie. Erausgi vun der Unio'n vun de Letzeburger Freihêtsorganisatio'nen
    Noms utilisés
    Auguste Liesch

Études critiques

Archives

  • CNL AU-198
Citation:
Roger Muller/Nicole Sahl, « Auguste Liesch », sous : , mise à jour du 16.02.2024, consulté le .