Rosch Krieps

Après l’école primaire à Bettembourg, Rosch (Roger) Krieps fréquente, de 1939 à 1945, l’Athénée du Luxembourg, puis la Goethe-Schule (par la suite Lycée de garçons Luxembourg). Après la Seconde Guerre mondiale, il fait son service militaire au Luxembourg ainsi qu’une formation d’officier en Grande-Bretagne (1945-1946). Il quitte ensuite l’armée et travaille d’abord quelques mois comme employé à la Banque générale du Luxembourg, puis comme lamineur à l’ARBED. En 1948, il devient, par l’entremise de Carlo Hemmer, secrétaire de la Centrale des auberges de jeunesse luxembourgeoises. Son statut de « Luxembourg liaison officer » auprès de l’organisation de jeunesse américaine Youth Argosy le conduit, en 1950-1951, à un voyage d’études de six mois aux États-Unis. À son retour, Rosch Krieps travaille brièvement comme employé dans une scierie et comme responsable de l’auberge de jeunesse de Bourglinster, puis, en 1953, comme « assistant economic adviser » à l’ambassade des États-Unis. En 1954, Rosch Krieps, qui, à partir de 1946, a fait ses premiers pas de journaliste au journal des auberges de jeunesse De Kompass, pour lequel écrit également Jeanine Theis-Kauth, devient rédacteur du nouvel hebdomadaire d’Lëtzebuerger Land et demeure en poste jusqu’à sa préretraite en 1982. Outre son travail pour d’Lëtzebuerger Land, il écrit comme collaborateur free-lance pour diverses publications et agences luxembourgeoises et étrangères, dont le Lëtzebuerger Journal (pour lequel il rédige la rubrique Miniaturen), la Revue, le Tageblatt, les Cahiers luxembourgeois, Galerie, nos cahiers ainsi que l’agence Belga, la Croix-Rouge luxembourgeoise ou l’Automobile Club du Luxembourg. En 1962, Rosch Krieps dirige temporairement la Luxembourg Millenium Mission to America, pour laquelle il est amené à retourner aux États-Unis.

En tant que rédacteur de d’Lëtzebuerger Land, Rosch Krieps fréquente de nombreux auteurs luxembourgeois, dont Marcel Engel, Tony Bourg, Lex Jacoby, Joseph Hess, Michel Raus, Guy Rewenig et Roger Manderscheid.

Les publications de Rosch Krieps abordent d’abord les relations entre le Luxembourg et les États-Unis (Luxemburger in Amerika, 1962, traduit en anglais en 2013), l’histoire des auberges de jeunesse luxembourgeoises (Mir zéien iwwer d’Stroossen, 1984) et l’œuvre du photographe d’origine luxembourgeoise Edward Steichen. Rosch Krieps consacre plusieurs articles et deux livres à Steichen, qu’il rencontre pour la première fois en 1962 : Steichen-Story I/II. Er umarmte die Menschheit (2003) et Steichen-Story III: Humanheit – The Family of Man richtig verstehen (2005). Il expose en outre ses relations avec les États-Unis ainsi que son point de vue sur l’évolution de ce pays dans son livre Das andere Amerika. Eine Weltmacht vor der Wende? (2009). Il consacre par ailleurs deux livres au développement culturel du Luxembourg : Kultur im Kleinstaat. 1879-1989. Ein kritischer Rückblick auf 110 Jahre (2006) et Des Kleinstaats kulturelle Affairen 1990-2000 (2014).

Son livre Aufs Ganze gehen. Das andere Wandern, paru en 2013, décrit la marche comme une expérience quasi transcendantale qui apaise et conduit à une forme de communion avec la nature. Le récit, dédié à Carlo Hemmer, juxtapose souvenirs personnels, passages biographiques et autobiographiques, réflexions culturelles et philosophiques et références littéraires se rapportant au thème de la marche. De même, les mémoires Denkwürdigkeiten eines bewegten Journalistenlebens, parus en 2016, offrent des réflexions sur la longue carrière de journaliste de Rosch Krieps.

En 2016, Rosch Krieps reçoit l’Ordre du mérite du Grand-Duché de Luxembourg pour ses services rendus à la mémoire d’Edward Steichen.