Nous utilisons des cookies essentiels pour vous assurer une meilleure expérience sur notre site web. En savoir plus

Photo : Nico Helminger


Photo :
© Philippe Matsas/CNL

Nico Helminger

Nicolas Helminger
Differdange

Pseudonymes : Tomas Bjørnstad

Nico Helminger, frère aîné de Guy Helminger, fréquente l’école primaire et le Lycée de garçons d’Esch-sur-Alzette. Après son baccalauréat en 1972, il fait des études de lettres allemandes et françaises ainsi que d’art dramatique à Luxembourg, Sarrebruck, Vienne et Berlin. En 1980, il part s’installer à Paris, où il est d’abord marchand de journaux, puis professeur d’allemand et d’histoire au lycée. À partir de 1984, il travaille comme écrivain indépendant à Munich, puis à Heidelberg avant de retourner à Paris. En 1999, il rentre au Luxembourg, où il s’installe comme écrivain indépendant à Esch-sur-Alzette. En 2006, il anime la soirée thématique De Minett – Brëch an der Landschaft dans le cadre du centenaire de la ville d’Esch-sur-Alzette.

Nico Helminger fait ses débuts littéraires à la fin des années 1970, influencé par l’idée de l’instrumentalisation sociale et politique de la littérature. Il analyse, aussi bien dans des textes théoriques que littéraires, les fonctions attribuées au théâtre dans les sociétés modernes. Son mémoire de maîtrise universitaire, portant sur les œuvres de Dario Fo et d’Arno Paul, démontre la nécessité de politisation du Volkstheater. Dans la lignée de la conception du théâtre épique de Brecht, il souligne que la littérature, en passant par l’acte de la connaissance, doit mener à l’action (rosch oder déi lescht rees). Les drames Miss Minett, de schantchen et schwarzloch sont des pièces contenant une critique sociale, dans lesquelles Nico Helminger expose le dépérissement psychologique et les déficits sociaux dans un bassin minier économiquement faible. Il met en scène des marginaux pour illustrer les conditions de vie précaires, responsables d’un durcissement émotionnel des individus. Dans d’autres pièces (kitsch, leschten enns käe liewen) et dans le recueil de prose de john grün, doute am bushaischen, son diagnostic de l’actualité se radicalise. La violence dans les familles, les abus sexuels, le suicide, la toxicomanie et le chômage sont présentés comme les symptômes d’une société décadente et aliénée. À la fin des années 1990, Nico Helminger s’intéresse à la simulation de mondes virtuels (Ein Mond aus kochender Milch, f@king love & death sou niewebäi) ainsi qu’aux conséquences cognitives, éthiques et esthétiques résultant des interférences entre les mondes fictif et réel (spontanen départ). La pièce Zu schwankender Zeit an schwankendem Ort, dont le titre est emprunté à Lucrèce, a pour sujet la recherche de l’identité dans un monde qui s’avère être un simulacre ; elle est créée au Festival de théâtre de Recklinghausen. La pièce now here & nowhere est représentée sous la direction de Frank Hoffmann à la biennale de théâtre Neue Stücke aus Europa à Wiesbaden. Pour les Ruhrfestspiele 2012, Nico Helminger écrit la pièce Zu schwankender Zeit an schwankendem Ort. En suivant douze protagonistes, il analyse la société néolibérale contemporaine, marquée par le désarroi et la xénophobie, a fortiori par le manque de perspectives, la perte d’identité et l’instabilité. Les individus y sont désemparés, dans un avenir incertain et conflictuel caractérisé par un ensemble de valeurs devenues floues et un système de coordonnées politico-sociales en constante évolution. La comédie Boulevard Royal, que le groupe de théâtre denTheater et Jean-Paul Maes ont créée en février 2012 au Théâtre des Capucins, reprend des figures et des sujets des pièces Romeo and Juliet et Titus Andronicus de Shakespeare et parle d’un mariage arrangé de deux enfants dont les familles possèdent des entreprises sanitaires, union conçue dans un esprit de lucre. Le mensonge, l’hypocrisie, la tromperie sont des éléments caractéristiques de la pièce. Nico Helminger a traduit la pièce en un acte Der Kontrabass (1981) de Patrick Süskind, jouée en 2013 au Théâtre des Casemates.

Dans le recueil de poésie landschaft mit seilbahn, Nico Helminger associe la critique de l’idéologie et du langage à un esthétisme formel, dont l’importance s’accentue dans les années 1990. Il conçoit d’abord la littérature comme un forum expérimental au sein duquel les formes esthétiques évoluent, tandis que les traditions sont adaptées et les attentes provoquées. Ceci est illustré dans les textes en prose Frascht et Zeitungsroman in vier Jahreszeiten – Die schöne Pharisäerin, publié dans le Tageblatt en 1995, ainsi que dans des adaptations de haïkus et de nagautas japonais. Dans Grenzgang, Nico Helminger oppose ses propres textes à ceux d’autres auteurs, visualisant ainsi les processus de transformation et d’interférence littéraires, comme l’illustre par exemple le poème Palimpseste. Dans ses poèmes qu’il appelle « sentences », il jalonne les limites de la compréhension, estimant que la présentation de la littérature ne doit pas être négligée au profit de sa compréhensibilité. En jouant avec des mots français, allemands, anglais, italiens et luxembourgeois, il crée une certaine confusion en cherchant en même temps à établir une matrice de langage poétique, à la manière d’un échantillon d’ADN (in eigener säure). La transgression des frontières est également présente dans les récits de ses voyages en Algérie (medea, enn august, 1982, 1997). Le recueil de poèmes Abrasch, pour lequel Nico Helminger a reçu le prix Servais en 2014, est divisé en cinq cycles de même longueur. Mis à part les épigraphes, dont un comprend un texte en anglais de son compagnon de route spirituel de longue date Henry David Thoreau, tous les textes sont rédigés en allemand, à l’exception du cycle giele botter qui, pour sa part, comporte des poèmes en luxembourgeois, allemand et français. Abrasch, le titre du recueil de poèmes et du cycle le plus long, désigne pour les tapis orientaux un écart de couleurs accidentel qui se fait quand, lors de la confection des tapis, un fil prend fin et qu’une différence de couleur s’impose. De même, dans l’histoire de la poésie, Ossip Mandelstam emploie ce terme pour désigner la poésie comme étant un tissu textuel. Ainsi, Nico Helminger illumine sa poésie, qu’il conçoit comme une variation sur les textes qui la précèdent et comme une suite de ceux-ci. Il se réfère en ce sens à Mandelstam, qui arrive à comprendre la théorie quantique comme un modèle de la créativité poétique. En janvier 2016, lors de la première à la Philharmonie Luxembourg, des fragments du poème ont été représentés dans une installation de sons et images mise en musique par Camille Kerger, accompagnés d’images du peintre autrichien Markus Huber. En 2020, la maison d’édition irlandaise redfoxpress publie le livre d’artiste Namen, illustré de sept sérigraphies de Robert Brandy, dans lequel Nico Helminger consigne ses observations de Namur, la capitale wallonne, dans 14 poèmes. Saumes Kinoplakat (2022) est un recueil de poèmes en anagrammes divisé en quatre cycles, dont la genèse est liée à l’œuvre Von der schönen Erde (2022), publiée sous l’hétéronyme Tomas Bjørnstad. Les vers réunis par l’auteur en sonnets dans le style de Pétrarque ou de Shakespeare sont tous des anagrammes rédigées au moyen d’un algorithme informatique, ce qui renvoie au rapport — thématisé dans et avec les textes — entre les limites de la création de sens et l’arbitraire mécanique de l’intelligence artificielle. Des vers ou des déclarations d’autres poètes tels que Jorge Luis Borges, Ernst Jandl, Jean-Paul Jacobs, Tania Naskandy, Guy Helminger ou Jean Krier peuvent constituer les points de départ de certains sonnets, de sorte que le recueil constitue également un commentaire sur l’évolution de la poésie depuis la Renaissance jusqu’à l’avenir, en passant par le dadaïsme et le postmodernisme.

Nico Helminger évoque des évènements politiques, mais aussi des phénomènes quotidiens. Dans Iwwer Land, il est question du scandale de la maladie de la vache folle ainsi que de la violence physique et psychologique au sein des populations villageoises. Ailleurs, il parle de la déconstruction de mythes historiques luxembourgeois résultant du temps de guerre (Patton & Co) et du renoncement aux idéologies dans la création de légendes politiques (John F. Kennedy, socialisme). Il aborde aussi les sujets des lieux de mémoire, de la vie associative et du monde du travail. Il met en cause les stratégies des pouvoirs étatique, ecclésiastique et médiatique (einer blättert im fahndungsbuch) et regrette le renoncement aux rêves.

Le roman Lëtzebuerger Léiwen, dont la première version a été rédigée entre 1970 et 1974, regroupe 41 chapitres qui portent des titres itératifs et qui racontent l’adolescence de cinq amis sociabilisés à Esch-sur-Alzette au début des années 1970, du temps des révoltes estudiantines et des bouleversements sociaux. Le roman prend fin en mai 1974, lors de la soirée électorale couronnant le succès de la coalition sociolibérale. À l’inverse des discours politiques et de la politisation de la société, le narrateur montre des épisodes dans lesquels la musique, les expériences sexuelles, les bistrots et la vie festive sont vus comme des points de mire dans la vie des jeunes. Dans ce roman d’initiation et de génération d’une jeunesse dorée, les perspectives d’un revirement socialiste de la société sont rattrapées par la vie quotidienne, car les protagonistes, à l’exception de Pascal Hastert, empruntent le chemin professionnel et social prétracé par la génération parentale bourgeoise fortunée. Lëtzebuerger Léiwen raconte l’histoire de la révolution sexuelle et du mouvement de la jeunesse du Luxembourg des années 1970, des modèles sociaux de la famille et de la société en voie de transformation ainsi que de la dissolution progressive de la pensée politique en faveur du plaisir de la consommation immédiate. Dans le roman Autopsie, qui suit, Nico Helminger brosse le portrait du psychisme et du fonctionnement interne d’un adolescent en péril, qui cherche sans succès une issue à ses problèmes. Le roman se déroule dans les années 1980 et décrit l’évolution en pente descendante de Joe Schreiber, qui se perd dans un monde de drogues, d’alcool, de fêtes et de crimes sur arrière-fond d’évènements marquants au Luxembourg, telles l’affaire Bommeleeër ou la visite du pape. Dans le récit Flakka, Nico Helminger thématise le maillage reliant la politique, le monde immobilier, les drogues, la criminalité et le terrorisme musulman à Esch-sur-Alzette.

Dans Kuerz Chronik vum Menn Malkowitsch sengen Deeg an der Loge (2017), Nico Helminger aborde de manière satirique et critique les évolutions sociales au Luxembourg jusque dans les années 2000 et 2010. Il y relate la formation d’une personnalité et le récit d’initiation sexuelle du protagoniste Menn Malkowitsch, qui désire rompre avec la société, mais qui, après une phase de questionnement existentiel, décide de travailler pour la poste avant de rejoindre l’agence de relations publiques et de communication Ubbus et d’y élaborer une campagne de promotion nationale nommée « nation branding ». Suite à un épuisement physique et moral et à un séjour en psychiatrie, le protagoniste finit par occuper la loge de concierge d’un office de régulation. Imprégné de la théorie postmoderne de François Lyotard, le roman se veut récit tout en adoptant une forme fragmentée, comprenant des notes assemblées dans des carnets appelés « Sudelbücher » en référence à Lichtenberg, auteur allemand des Lumières. Nico Helminger expose des biographies brisées et s’attache à décrire des dysfonctionnements psychiques, notamment les signes cliniques de l’état bipolaire. Il brosse par ailleurs le portrait d’une société ancrée dans le matérialisme, la pression du succès professionnel, la consommation et la double morale. Il diagnostique l’apparence comme étant le trait constitutif d’une société qui pousse l’individu à l’autopromotion, laquelle peut être comparée au « nation branding » pratiqué à l’échelle politique nationale. Selon lui, l’artificiel et le simulacre l’emportent ainsi sur l’authenticité et l’individuel.

Dans Kappgras (2023), le narrateur, un journaliste et écrivain qui sort du coma, tente de se remémorer sa propre vie à l’aide d’entretiens psychothérapeutiques et de la lecture d’écrits biographiques publiés sous pseudonyme. Divisé en deux livres de trois chapitres chacun, ce roman à la fois psychologique et policier retrace chronologiquement les différentes phases de la vie du protagoniste, jusqu’à l’accident qui a provoqué son coma. Au centre de l’anamnèse se trouvent la question de savoir dans quelle mesure cet accident est lié à ses investigations sur un réseau international corrompu et mafieux, ainsi que le soupçon d’un soudain remplacement de sa femme par un sosie à des fins frauduleuses. À l’intrigue et au panorama sociétal complexe se trouve systématiquement confrontée l’histoire du cinéma, au moyen de l’évocation de films classiques, incluant des recoupements qui renforcent la perméabilité entre réalité et fiction.

Les textes de Tomas Bjørnstad, qui, selon son éditeur, serait né à Trondheim en 1984 et aurait grandi au Luxembourg, paraissent depuis 2018 et ouvrent une nouvelle phase dans l’œuvre de Nico Helminger. En réalité, il s’agit d’un hétéronyme, c’est-à-dire d’un auteur fictif à la biographie fictive, que Nico Helminger a créé dans l’esprit de Fernando Pessoa et dont il n’a révélé le secret qu’avec la publication de Von der schönen Erde (2022). Le jeu autofictionnel avec l’identité de cet écrivain inventé est un élément stylistique et thématique central de toutes les publications présentées comme textes clés « autobiographiques », car le « je » poétique et le « je » narratif y sont constamment présentés comme alter ego de l’auteur supposé. À l’aide de références paratextuelles et intertextuelles, l’auteur-persona Tomas Bjørnstad se construit comme une figure littéraire qui transcende ses œuvres. Cet écrivain en plein essor, qui prend la pose d’un poeta doctus au moyen de références constantes à certains modèles littéraires et musicaux, se veut un porte-parole critique de la génération Y luxembourgeoise.

Le recueil de poésie Fjorde (2018), divisé en six cycles et dont la genèse et la publication sont évoquées dans Die Tanzenden, fait référence par son titre à la Norvège natale de Tomas Bjørnstad. Celle-ci, à laquelle s’ajoutent d’autres destinations de voyage, y apparaît comme un lieu de nostalgie ambivalent. Au moyen d’images absurdes ou grotesques, mais aussi prosaïques, qui moquent et romancent le quotidien, le « je » poétique explore tant les particularités de la perception de soi et des autres que la question de l’origine. Lien important avec le roman, le motif de la danse est entrelacé dans les vers libres avec les thèmes de prédilection de Tomas Bjørnstad : la vie nocturne et culturelle, le DJing, l’ivresse, la consommation d’alcool et de drogues, la désorientation et la nature fugace de l’instant et de l’existence. Le point de départ de Die Tanzenden (2019) est l’histoire d’amour ratée du protagoniste, dont la réévaluation se fait en parallèle à une recherche d’identité et de sens. Cette recherche caractérise le roman, où la fuite dans l’hédonisme superficiel des visites au bistrot et à la discothèque n’offre aucune solution. Tiraillé entre le désir d’un mode de vie bohème et le quotidien d’une existence bourgeoise, le narrateur souffre d’une société luxembourgeoise hypocrite et décadente, à laquelle il ne peut finalement pas échapper, puisqu’il l’incarne lui-même. Les tensions psychologiques s’inscrivent dans la conception formelle du roman : les sections narratives centrales à la première personne sont interrompues par des insertions de fragments de notes, de courriels, d’articles de blog ou d’extraits d’un scénario dystopique de bande dessinée. Les passages satiriques concernent notamment l’analyse d’évènements importants (par exemple l’affaire Elf Aquitaine, le marathon ING dans la ville de Luxembourg ou le dixième anniversaire du Musée d’art moderne Grand-Duc Jean), la description de personnalités luxembourgeoises connues ou la diffamation de certains groupes professionnels tels que les enseignants, la police ou la classe politique. En raison d’une référence énigmatique dans Die Tanzenden, les pages culturelles grand-ducales ont un temps présenté Samuel Hamen comme auteur possible des textes de Tomas Bjørnstad.

Von der schönen Erde apparaît dans l’œuvre de Tomas Bjørnstad comme un opus magnum mêlant prose, poésie, ébauches de récits et dialogues, entrées de journal intime et extraits de textes littéraires connus et fictifs. Le jeu de l’autofiction y est poussé à l’extrême et le personnage artificiel de Bjørnstad déconstruit par un éclatement en plusieurs protagonistes. Ainsi, le personnage fictif de Guy H fait ouvertement allusion au frère de Nico Helminger, Guy, par conséquent considéré comme un autre auteur potentiel des textes de Bjørnstad. L’œuvre, aléatoire, multiperspective et métafictionnelle, se compose de 128 chapitres dont le lecteur doit lui-même déterminer l’ordre. Les différentes intrigues peuvent être combinées de différentes manières, comme dans le roman de Julio Cortázar Rayuela (1963), qui a servi de modèle. Le sous-titre Fragmente & Skizzen rend problématique la question du genre littéraire tout en fournissant des indications contradictoires sur la nature du texte, même au sein de la fiction, ce qui empêche une classification plus précise. Les recherches de Bjørnstad sur les suicides de collaborateurs d’une société de conseil internationale douteuse sont au centre de l’ouvrage, complétées par la présentation en partie lacunaire d’histoires de vie connexes d’autres auteurs. Dans ce contexte, des thèmes tels que l’aliénation du monde du travail dans une société néolibérale incitant à la consommation et à la performance, l’enfance perdue et la désillusion sociale, les futurs dangers de l’intelligence artificielle, les vanités du monde culturel (luxembourgeois) ou la fragilité de l’existence poétique sont également abordés. Enfin, l’intrigue brosse également un portrait de la ville de Bjørnstadt, inspirée d’Esch-sur-Alzette et en passe de devenir une « smart city » où est organisée BjørnBling22, une année culturelle parodiant Esch2022 et fondée sur les liens entre la politique et l’économie, que l’auteur désapprouve.

Nico Helminger écrit par ailleurs des livres pour enfants : le récit D’Schoul brennt, coécrit avec Guy Rewenig, et trois pièces de théâtre intitulées ollimimischmulli (1978), wou geet ët hei op schlidderascht (1983) et So, wéi as dat …………. mat der Léift? (1985). Il fait appel au courage civique et tente de transmettre des principes éthiques. Parallèlement, il présente une analyse théorique du théâtre pour enfants.

Nico Helminger a publié des poèmes et de la prose dans plusieurs anthologies et publications de renom, au Luxembourg et à l’étranger : Galerie, Europe, Action poétique ou encore Les Cahiers luxembourgeois. Quelques-unes de ses chansons ont été mises en musique par Fernand Kimmel, Albert Marinov et Josée Dostert. Il a également écrit quatre opéras de poche en collaboration avec le compositeur Camille Kerger : Melusina (1995), Rinderwahn (1998), Ein Mond aus kochender Milch (2001) et Fintenzauber (2006). Le duo Camille Kerger-Nico Helminger s’est aussi livré à des formes expérimentales texte-son avec Blende 8 (1991) et Die Kathedrale von Ell (1999). La pièce de théâtre schwarzloch (Budapest, 2009) a été traduite en hongrois par Kristóf Szabó. Dans le recueil là-bas = dort (2020), Tom Nisse a traduit en français une sélection de poèmes. Nico Helminger a lui-même traduit en allemand, sous le titre Fin de siècle – Phantombild (2004), des extraits de Breccia et Poasis de Pierre Joris.

En 1993, Nico Helminger remporte le prix de l’association culturelle Minettsdapp avec Miss Minett. Il est à plusieurs reprises lauréat du Concours littéraire national. En 2008, il se voit décerner le prix Batty-Weber pour l’ensemble de son œuvre. Comme Pol Greisch, Jean Portante et Guy Rewenig, Nico Helminger fait partie des écrivains ayant reçu le prix Servais à deux reprises : en 2014 pour Abrasch, en 2018 pour Kuerz Chronik vum Menn Malkowitsch sengen Deeg an der Loge. Pour ce dernier, il obtient en 2018 également le Lëtzebuerger Buchpräis. En 2012, il est auteur en résidence au TNL à Luxembourg. De 2013 à 2018, il est le directeur artistique du Printemps des poètes – Luxembourg. Il a été membre de la LSV jusqu’à la dissolution de celle-ci en 2016. Il est depuis 2015 membre du PEN-Zentrum Deutschland ainsi que membre fondateur et membre d’honneur de l’association d’écrivains A:LL Schrëftsteller*innen, créée en 2020.

Cet article est signé Claude D. Conter et Tim Reuter

Publications

Traductions

Collaboration à des périodiques

  • Titre des périodiques
    Action poétique. Revue trimestrielle
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Artic-Magazin. Zeitschrift für Kunst, Literatur und Philosophie
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Cahiers luxembourgeois (Les). revue libre des lettres, des sciences et des arts
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Europe. revue littéraire mensuelle
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Galerie. Revue culturelle et pédagogique
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    ndl (Neue deutsche Literatur). Zeitschrift für deutschsprachige Literatur
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Pages de la SELF (Les)
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Phare (Le). Kulturelle Beilage - Point de vue culturel
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Revue / Lëtzebuerger illustréiert Revue
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Sprache im technischen Zeitalter
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    Tageblatt / Escher Tageblatt = Journal d'Esch. Zeitung fir Lëtzebuerg
    Noms utilisés
    Nico Helminger
  • Titre des périodiques
    transkrit. Revue littéraire - Zeitschrift für Literatur
    Noms utilisés
    Nico Helminger

Études critiques

Distinctions

Membre

  • A:LL Schrëftsteller*innen
  • CNLi - Conseil national du livre
  • Conseil national du livre (CNLi)
  • LSV - Lëtzebuerger Schrëftstellerverband [1986-2016]
  • Minettsdapp (De)
  • PEN Zentrum Deutschland
  • Printemps des Poètes - Luxembourg

Archives

  • CNL L-0173
Citation:
Claude D. Conter/Tim Reuter, « Nico Helminger », sous : , mise à jour du 24.01.2024, consulté le .